FONDATEUR DE LA DYNASTIE RODANET

MAÎTRE HORLOGER CHRONOMÉTRIER

Fournisseur du grand-duc Constantin de Russie

Fournisseur de la Marine de l’État

Chevalier de la Légion d’honneur

Les aptitudes remarquables que Julien Hilaire Rodanet manifeste dès son enfance pour l’horlogerie engagent ses parents à le mettre en apprentissage chez Augustin Merceron (1799-1886) chronométrier à Angoulême et élève de Breguet. Étonné par son habileté, ce dernier le recommande à la Maison Breguet.

Julien Hilaire, alors âgé de seize ans, part à Paris pour travailler avec Louis Breguet où il y fait la rencontre du célèbre chronométrier Joseph Thaddeus Winnerl en 1829 tout juste arrivé en France. Ils se lient d’amitié et décident de quitter la Manufacture dirigée par le petit-fils d’Abraham Louis Breguet qui s’oriente davantage vers le développement du télégraphe électrique. Winnerl veut se consacrer aux innovations horlogères comme celle de son invention en 1831 du premier mécanisme de chronographe à rattrapante tout en améliorant la précision des chronomètres si nécessaires à cette époque.

Ainsi, Julien acquiert une solide expérience pour lui permettre de créer une fabrique en 1836 puis une école d’horlogerie en 1839 à Rochefort-sur-Mer, une école utile pour la marine et le progrès de l’industrie horlogère française.

Outils construits par Julien H. Rodanet

La pensée philanthropique qui guide Julien H. Rodanet dans cette fondation est digne des plus grands éloges. Julien cherche dans les campagnes des enfants abandonnés et végétant misérablement, il les recueille dans sa maison transformée en école pour leur assurer une honnête subsistance et un métier honorable dans la société en les formant à l’horlogerie de précision. Le Comte Dumas, le Baron Séguier, le maire Eugène Roy-Bry, les autorités municipalesdépartementales et la société savante de Rochefort-sur-Mer louent les mérites de son enseignement.

Il s’en suit de nombreuses inventions, succès et récompenses aux Expositions Universelles et nationales, notamment en 1844 à Paris où ses montres sont reconnues comme supérieures à ce qu’il se fait de mieux en Suisse, ou bien encore en 1864 lorsqu’il reçoit la croix de Chevalier de la Légion d’honneur pour un chronomètre de marine.

En 1878, Julien H. Rodanet devance ses maîtres Breguet et Winnerl en remportant la première prime annuelle au concours du dépôt de la Marine de l’Observatoire de Paris.

Julien Hilaire Rodanet a laissé un nom inscrit dans les annales de l’horlogerie française. Son talent remarquable et remarqué lui permet de devenir fournisseur de la Marine de l’État et du grand-duc Constantin de Russie.

Julien Hilaire Rodanet (1810-1884) et son épouse Elisabeth Rodanet (1810-1875). Daguerréotype Mme H. Rodanet, vers 1845.

 

H. Rodanet L’Histoire Exceptionnelle d’une Dynastie Horlogère et Jaeger. L’École d’Horlogerie de Paris